Rôle

 

Le Bureau international des Expositions est né de la volonté de ses États membres de s'engager dans la mission culturelle, économique et politique de ces événements uniques pour leur envergure, leur force d'innovation et leur capacité d'attraction que sont les Expositions Universelles, mais aussi les expositions internationales (comme l'Exposition spécialisée de 2008).

 

Histoire

 

L'organisme a été créé en vertu d'une convention signée à Paris le 22 novembre 1928 afin de superviser et réglementer les Expositions Universelles et Internationales et de n'attribuer le qualificatif universelle qu'aux expositions satisfaisant aux critères du bureau. Depuis le début de son activité réglementaire en 1931, le BIE a enregistré plus de 40 expositions qui ont attiré plus de 500 millions de visiteurs. Le BIE compte actuellement 167 États membres1.

De tout temps d’importants marchés se sont organisés dans les villes dont la position de carrefour constituait un attrait et assurait la prospérité. Des foules venues parfois de fort loin visitaient ces marchés, séjournaient sur place, échangeaient des produits très divers. Il en résultait une confrontation du savoir-faire et des idées de chacun. Ainsi, à la faveur de ces rencontres se développait une compréhension mutuelle et s’ébauchait un rapprochement entre des mentalités souvent très opposées de gens fréquemment établis sous d’autres climats. Par exemple Lyon, Francfort et Leipzig voyaient affluer marchands et clients de toute l’Europe au Moyen Âge. Les tractations commerciales ont donc, en des temps lointains, tracé la voie des expositions internationales que nous connaissons aujourd’hui qui ont un rôle d’enseignement et contribuent de la façon la plus heureuse à une meilleure compréhension entre les peuples.

En 1851, Londres organise la première exposition « universelle et internationale » dans le sens actuellement admis. Londres était alors la métropole d’un vaste empire, la première ville de la première puissance industrielle enrichie par la prospérité de l’époque victorienne et le libre-échange. l'exposition connut en 1851 un éclatant succès.

Toutes les nations furent invitées à concourir et un résumé de l’ensemble de la production humaine y fut présenté. Paris prit le relais et organisa des expositions brillantes en 1867, 1878, 1889 et 1900. D’autres grandes cités voulurent de leur côté accueillir des artisans et des fabricants du monde entier et l’on mentionnera parmi les plus réussies les expositions internationales qui eurent lieu à Vienne (1873), à Anvers (1885, 1894), à Bruxelles (1897), à Barcelone (1888), à Saint-Louis (Missouri) (1904), à Milan (1906) et à Philadelphie (1876).

Inévitablement ces manifestations suscitaient de nombreux conflits d’intérêt et révélaient souvent un regrettable désordre dans leur organisation. Cette anarchie causait aux gouvernements de graves difficultés et ceux-ci sentirent le besoin de rechercher une réglementation pour éviter, d’une part, la prolifération de ces manifestations et, d’autre part, pour apporter des garanties aux participants. A mesure que le temps développait le goût et la pratique des expositions, l’expérience faisait apparaître qu’il importait de confronter les points de vue et de chercher à résoudre un certain nombre de problèmes communs à chacune d’elles.

Un accord international semblait nécessaire. Paris le réclama dès 1907. En 1912 le Gouvernement allemand prit l’initiative de convoquer les gouvernements intéressés afin de rechercher les bases d’une entente.

Les gouvernements s’empressèrent de répondre et exprimèrent le désir d’établir des règles pour améliorer, assainir les rapports entre organisateurs et participants, entre gouvernement invitant et exposants officiels ou privés.

C’est la Conférence Diplomatique de Berlin qui jeta les bases d’une convention internationale destinée à régir les expositions internationales, mais l’acte diplomatique qui en résulta ne put être ratifié en raison de la guerre de 1914.

Dès 1920 les gouvernements reprirent la question, mais c’est seulement en 1928 qu’une nouvelle conférence put rassembler à Paris les délégués de trente et un pays qui signèrent le 22 novembre la première convention régissant de façon positive, l’organisation des expositions internationales.

La Convention Internationale de 1928 mettait de l’ordre dans le domaine des expositions en réglementant leur fréquence et en définissant les droits et obligations des exposants et des organisateurs. Pour veiller à l’application de ce traité elle créait le Bureau International des Expositions.

Par la suite deux protocoles, l’un en 1948 et l’autre en 1966, devaient amender la Convention dans le domaine essentiel de la fréquence des expositions.

Pour tenir compte d’une jurisprudence issue de quarante années d’existence du Bureau International des Expositions et aussi en raison de données économiques nouvelles (intensification du rythme du progrès, réduction des délais pour franchir les distances, entrée sur la scène mondiale de pays nouveaux) une révision profonde de la Convention de 1928 s’imposait.

Cette révision fut entreprise en 1965 et aboutit à la signature du protocole du 30 novembre 1972, entré en vigueur le 9 juin 1980, qui actuellement régit l’organisation des expositions internationales.