Ville ancienne et fameuse dans l'histoire, pourvue de quelques beaux sites et édifices, Courtrai, Kortrijk, prononcé ici Kortrik, n'est pas aussi touristique que d'autres villes de Flandre. Par la voix de ses entrepreneurs entreprenants, Courtrai s'accorde le titre de « Texas de la Flandre ». Secteur de Belgique au taux de chômage le plus faible, elle a connu une forte croissance dans les années soixante et soixante-dix. Son économie repose essentiellement sur l'industrie textile et celle de la moquette. Architectes et décorateurs s'y rendent en masse à l'occasion du salon qui expose chaque année les dernières nouveautés du mobilier contemporain. Un des enfants notoires de Courtrai est l'écrivain Hugo Claus, qui y situe son roman Le Chagrin des Belges, sous le couvert du pseudo-toponyme de Walle, en réalité nom d'un faubourg de la ville. On est fier ici de la proximité de la France. La petite phrase flatteuse « Hi kant wal s'n Frans » en dialecte courtraisien, a toujours caractérisé un garçon promis à un bel avenir (en néerlandais standard, on dirait Hij kent wel zijn Frans: il sait bien son français). Tout un quartier de la ville est une zone piétonne très agréable à fréquenter: les nombreuses et belles boutiques (notamment de prêt-à-porter) et les cafés offrent des conditions idéales pour alterner shopping et pauses aux terrasses de café, quand il ne fait pas trop mauvais. Ces rues piétonnes sont accolées au centre-ville à proprement parler.

 

(“Bruxelles, Bruges, Gant et Anvers” Guides voir)