La Belgique couvre une des régions les plus peuplées d'Europe, avec sur la plaine flamande une concentration de villes et de villages. Le long de la mer du Nord, on trouve moins d'implantations, parsemées sur des terres agricoles fertiles. Anvers. Gand et Bruges sont, avec leurs maisons anciennes et leur vie culturelle trépidante, des destinations attractives. A l'est de Bruxelles s'étendent la charmante ville universitaire de Louvain et plus loin le musée en plein air de Bokrijk, dont les bâtiments restaurés retracent l'histoire du peuple flamand.

En Belgique, les distances sont courtes et il y a tout un choix d'itinéraires possibles: on rejoint aisément le plus petit hameau. Brandies est au carrefour de plusieurs grandes autoroute comme E19 et  E40, qui la relient aux grandes villes du pays. Le système des transports public propose des trains fréquents à un réseau d'autocars au maillage serré. 

La  ville d'Anvers s'est développée sur les rives de l'Escaut, déjà habitées au IIe siècle. Elle est la deuxième ville de Belgique. C'est aussi le centre du commerce international des diamants, qui se lient dans les bâtiments sans prétention bordant les rues proches de  la gare centrale. Aujourd'hui, les industries sont éloignées du coeur médiéval, dont les beaux bâtiments et les rues étroites entourent la cathédrale et le Crote Markt. La plupart des sites intéressants sont à faible distance à pied de ce "grand marché".

Anvers rejoint en 1106 le duché de Brabant et, en deux siècles, devient le carrefour affairé du commerce européen des étoffes et le grand port du Brabant. Aujourd'hui, c'est la première ville belge de langue flamande. C'est une grande métropole, dont le port et les quartiers anciens entourent un centre compact, riche en témoignages historiques. On voit de merveilleuses maisons de guilde où s'affairaient au Moyen Âge les négociants, d'imposantes églises et plusieurs musées, qui abritent des collections de peintures du plus célèbre artiste anversois Pieter Paul Rubens (1577-1640). Anvers propose aussi un choix d'attractions modernes. Les rues alentour abritent musées, boutiques, et bars et cafés exubérants, night-clubs animés. Ces dernières années, la ville est devenue célèbre pour les "Six d'envers", un grimpe de stylistes audacieux.

Siège de l'archevêché catholique de Belgique, Malines fut en 1473 capitale administrative du pays sous Charles le Téméraire, duc de Bourgogne. C'est aujourd'hui une ville attrayante dont la vaste grand-place est bordée de bars et de cafés accueillants. A l'ouest de la place se dresse le monument principal, la cathédrale Saint-Rombaut, un immense édifice élevé en trois siècles : pour pouvoir l'achever, un accord a été conclu avec le Vatican, autorisant la vente d'indulgences (le pardon des péchés en échange d'argent), sous réserve que le pape perçoive un pourcentage. Achevée en 1546, elle possède une tour abritant le meilleur carillon de Belgique, 49 cloches qui sonnent le week-end et pour les fêtes. On peut y voir à l'intérieur une Crucifixion d'Anton Van Dyck (1599-1641).   Moins connues, trois demeures du XVIe siècle situées au bord de la Dyle, fermées au public, présentent de merveilleuses façades : celle des Petits Diables est ornée de démons sculptés Malines a acquis sa notoriété par sa bière locale, la Gouden Carolus qui mérite d'être goûtée. Celle bière brune aurait été le breuvage favori de Charles Quint.

Francophone, Namur est une ville séduisante et accueillante. Les rues étroites du centre montrent plusieurs élégantes demeure et belles églises, ainsi qu'une multitude de bars animes et de très bons restaurants.

Jusqu’au départ de l'armée en 1978. Namur était  aussi ville de garnison. Les soldats logeaient dans la citadelle, au sommet de la colline escarpée, au sud du centre-ville. Avec ses bastions et ses galeries souterraines, dont la visite peut durer plusieurs heures, elle demeure la grande attraction de la ville.

A une courte distance de Bruxelles, la ville flamande historique de Louvain a pour origine un camp fortifié établi par Jules César. À l'époque médiévale, elle devient un grand centre du commerce des étoffes, mais c'est comme pôle éducatif qu'elle se distingue au plan international. En 1425, le pape Martin V et le comte Jean de Brabant fondent l'université de Louvain :  au milieu du XVIe siècle,  c'est  une des institutions académiques les plus prestigieuses d'Europe, le foyer de grands érudits comme Érasme et Mercator. Encore aujourd'hui, l'université exerce une forte influence sur la ville, et ses étudiants créent à Louvain une ambiance animée. Les bars et cafés du Oude Markt, la vaste place du centre, sont particulièrement vivants. Non loin, sur le Grote Markt, vaste étendue triangulaire, s'élèvent deux beaux monuments médiévaux, le Stadhuis et St Pieterskerk.

Avec plus de 200 000 habitants, le grand centre industriel de Charleroi est une des plus grandes villes de la Belgique francophone. Il doit son nom à Charles II de Habsbourg, qui l'a fortifié en 1666. La ville a connu son heure de gloire au XIXe siècle en devenant le centre du Pays Noir, région minière et sidérurgique prospère. Le centre anime de Charleroi s'étende en éventail à partir de la Sambre, se divisant en deux parties : ville basse, surtout commerçante, de moindre intérêt pour le visiteur, et ville haute, quartier ancien autour de la place Charles II. Ses fleurons sont le musée de la Photographie et le musée du Verre, à la magnifique collection d'objets allant du collier assyrien à la création contemporaine. Les présentations montrent aussi la fabrication du verre à travers les âges.

À quelque 20 Km à l'ouest de Charleroi, on rejoint la petite ville de Binche, lieu d'un des plus célèbres carnavals de Belgique. Chaque année en mars, des semaines de festivités s'achèvent par le mardi gras dans la fête colorée des Gilles.

Gand (Gent) a longtemps été éclipsée par sa voisine Bruges, cette dernière étant beaucoup plus fréquentée par les touristes. Cela reflète en partie leurs histoires différentes : pour Bruges, le succès du commerce des étoffes, au Moyen Âge, a été suivi d'une période de stagnation, alors que Gand est devenu aux XVIIe et XIXe siècles un grand centre industriel ; la pollution des nombreuses manufactures a encrassé ses bâtiments anciens. Dans les années 1980, Gand lance un programme de restauration et les maisons médiévales sont nettoyées et les canaux assainis. Les délicates sculptures en pierre des églises et maisons anciennes, d'excellents musées et un château austère et imposant donnent aujourd'hui son caractère à la ville.

Le cœur du centre historique de Gand est bâti aux XIIIe et XIVe siècles, quand la ville est florissante grâce au commerce des étoffes. Mais Baudouin Bras-de-fer, premier comte de Flandres, y avait déjà construit un château au IXe siècle, pour protéger deux grandes abbayes des raids vikings. En dépit de conflits dynastiques et religieux continuels, Gand poursuit son essor au XVIe siècle et jusqu'au début du XVIIe. Après 1648, les Hollandais ferment l'estuaire de l'Esc aut près d'Anvers, coupant les canaux, liens vitaux, ce qui nuit à la prospérité des deux villes. Le XIXe siècle voit le boom des filatures de coton, et les grands boulevards au sud reflètent la prospérité des manufacturiers. Le textile joue toujours un grand rôle dans l'industrie locale.

Bruges (Brugge) est à juste titre une des premières destinations touristiques de Belgique. Les ruelles serpentent à travers cette ville médiévale intacte, longeant des canaux bordés de belles maisons. Le centre est remarquablement conservé. À la fin du XVe siècle, l'ensablement de la Zwin a sonné le glas du commerce. Bruges ne l'ut jamais une grande cité industrielle, et la ville a gardé ses maisons médiévales. Elle a aussi échappé aux destructions des deux guerres mondiales. Les rues sont bien entretenues, sans panneaux d'affichage ni immeubles hauts. La circulation est très réglementée. Les sues principaux sont groupés à l'intérieur des boulevards circulaires qui suivent le tracé des anciens murs.

Bruges (Brugge) s'est développée autour d'une forteresse du IXe siècle, bâtie pour défendre la côte contre les Vikings. En dépit d'invasions françaises répétées, Bruges devient entre le XIVe et le XVIe siècle une des villes les plus sophistiquées d'Europe du Nord. Elle doit sa renommée actuelle à la beauté de son centre historique, dont les venelles pavées et les canaux sinueux sont hordes de maisons médiévales. Ces constructions sont pour la plupart l'héritage de  l'âge  d'or de la cité,  deux  cents  ans de négoce international du drap, florissant à partir du XIIIe siècle. Durant cette époque glorieuse, les drapiers de Bruges ont généreusement financé demeures, églises cl bâtiments officiels d'une telle magnificence qu'ils en ont fait la merveille de l'Europe du Nord.

 

(Guides Voir "Bruxelles". 2000)