Histoire de Mulhouse

 

Mulhouse est mentionnée pour la première fois en 803. Elle naît sur un site souvent inondé, pas vraiment idéal, mais elle en fait un atout : l'installation d'un moulin jette les bases d'une activité économique, lui donne son nom et la roue, qui, aujourd'hui encore, la symbolise .Frédéric 1er Barberousse fait de Mulhouse une véritable cité. En 1308, le statut de ville d'Empire lui donne un quasi-indépendance. Ses alliances avec les antons suisses (Mulhouse obtient le statut de canton allié en 1515) et le royaume de France lui permettent de préserver son autonomie et d'être épargnée par les conflits qui mettent l'Alsace à feu et à sang, comme la guerre de Trente Ans.

En 1523, la cité se rallie aux thèses de la Réforme, alors que le Nord de l'Alsace opte pour la ligne luthérienne et que le sud de l'Alsace reste catholique.

En 1746, quatre jeunes mulhousiens, Samuel Kœchlin, Jean-Jacques Schmalzer, Jean-Henri Dollfus et Jean-Jacques Feer, fondent une manufacture d'impression sur tissus. Quarante ans plus tard, on compte 26 fabricants ! Avec l'industrie, la cité, dotée d'un territoire exigu, trouve une voie de développement qui n'exige pas de terrains importants. Le 4 janvier 1798, Mulhouse vote sa réunion à la France, qui lui donne une impulsion nouvelle et décisive. Le blocus continental de l'Angleterre contre Napoléon stimule son économie. Les entreprises se multiplient et se mécanisent. Le textile entraîne la naissance des industries chimique et mécanique et la création d'écoles spécialisées. Les infrastructures de transport se développent : canal du Rhône au Rhin, chemin de fer. Mulhouse devient l'une des villes industrielles les plus florissante de France. A chaque génération, sa population double grâce à l'afflux de populations venues des régions voisines, de Suisse et d'Allemagne (6 000 habitants en 1798, 60 000 en 1866). Les remparts sont détruits, les industriels bâtissent le Nouveau Quartier et une cité ouvrière qui sert de modèle à de nombreuses cités-jardins partout en Europe. De nombreuses œuvres sociales sont créées à l'initiative du patronat : sociétés de secours mutuel, coopératives…, afin d'améliorer la vie difficile des ouvriers. L'essor de l'industrie est stoppé par la guerre de 1870 et l'annexion à l'Allemagne. Plusieurs années lui sont nécessaires pour s'adapter à son nouvel environnement puis, lorsque Mulhouse redevient française en 1918, se réadapter à de nouveaux marchés.
Du 18 juin 1940 au 21 novembre 1944, Mulhouse subit l'occupation nazie, avec la germanisation forcée, les expulsions, le R.A.D. (Reichsarbeitsdienst) et l'enrôlement de jeunes gens dans l'armée allemande. Les bombardements de la libération provoquent d'importantes destructions. Mulhouse entame après la guerre un vaste programme de reconstruction. La place de l'Europe sort de terre. 13 000 logements sont construits entre 1950 et 1970 pour accueillir de nouveaux mulhousiens, venus répondre aux besoins en main-d'œuvre de l'industrie.

L'économie locale profite des Trente Glorieuses, cette période de prospérité que connaît la France après-guerre. L'industrie textile doit s'adapter à de nouvelles conditions économiques, mais d'autres activités se développent : construction électrique, automobile (implantation de l'usine Peugeot). L'aéroport de Bâle-Mulhouse est créé tout comme le Grand Canal d'Alsace.

Aujourd'hui, dotée d'un patrimoine historique mis en valeur, de nombreux équipements sportifs et culturels, d'une université jeune et dynamique, Mulhouse propose un cadre de vie attractif. De nouveaux secteurs d'activié émergent : productique, télécommunications, services à l'industrie. Avec une situation géographique privilégiée et un réseau de communications hors du commun, la ville s'appuie sur le fameux "modèle mulhousien" pour aborder le 3ème millénaire. Un modèle qui conjugue esprit d'entreprise, pragmatisme, capacité à relever les défis, souci du bien commun et tradition d'accueil.

La place de la Réunion est le cœur de Mulhouse. Au Moyen-âge déjà s'y tenaient marchés, foires et cérémonies. On y trouve l'Hôtel de Ville et de nombreux bâtiments historiques, comme le Temple Saint Etienne, la Maison Mieg, la Pharmacie aux Lys… .

La cité médiévale était également entourée d’un mur d’enceinte. Mais avec le développement de la ville aux XIXème siècle, les remparts ont été détruits et les anciens fossés comblés ou voûtés. On peut encore en suivre les traces de porte en porte : portes Jeune, du Miroir, de Bâle et porte Haute. Les seuls vestiges des fortifications restés en place jusqu’à nos jours sont les tours Nessel et du Diable, restaurées en 1906 et la tour du Bollwerk restaurée en 1893.

Alors que les remparts disparaissent au début du XIXème siècle, nait le Nouveau Quartier qui symbolise la réussite des industriels mulhousiens. Il s’organise autour d’un jardin triangulaire (Square de la Bourse) bordé par des immeubles à arcades et l’hôtel monumental de la Société Industrielle de Mulhouse (association regroupant les industriels créée en 1826).

Le quartier de la Cité est un lieu incontournable pour mieux connaître Mulhouse. Une promenade le long de ses passages permet de découvrir ses petites maisons et ses jardinets plein de charme. La Cité ouvrière est née de l’imagination de manufacturiers philanthropiques du XIXème siècle qui souhaitaient créer une œuvre urbanistique et architecturale exemplaire afin d’y loger les nombreux ouvriers travaillant dans les usines textiles mulhousienne.

Le type de maison est identique partout : une maison pour une seule famille de type pavillonnaire avec un élément structurant, les espaces verts.

La cité fut révolutionnaire car pour la première fois, la population ouvrière eut la possibilité d’accéder à la propriété en achetant son logement grâce à un système de location-vente, les incitant ainsi à épargner.

Les fresques murales de Mulhouse, hautement riches en couleur et en thèmes, évoquent les histoires quotidiennes des mulhousiens, mais aussi des pans d’histoire relatifs à la ville. Vous découvrirez ces nombreux murs peints au détour d’une rue, d’une avenue ou au fond d’une cour. Vous profiterez d’un véritable musée iconographique à ciel ouvert.

 

ANCIEN HÖTEL DE VILLE

 

Construit en 1552, ce « palais magnifique et tout doré » (Montaigne), est un joyaux de la Renaissance rhénane. Il symbolisait l’attachement de la petite république à ses libertés. Ses fresques représentent les vertus prônées par la religion réformée ainsi que les armoiries des cantons suisses auxquels Mulhouse était alliée. Sur le pignon droit est suspendu le "Klapperstein", la pierre des bavards, que les personnes médisantes étaient condamnées à porter.

   

TEMPLE SAINT ETIENNE

  

Ce temple fut construit entre 1858 et 1868 sur l’emplacement d’une église datant du XIIème siècle. Ses plans sont dus à J.B. Schacre, dans un style néo-gothique alors très en vogue. Il abrite toujours les magnifiques vitraux qui se trouvaient dans cette ancienne église. Ces derniers sont parmi les plus beaux du Rhin supérieur.

  

MAISON MIEG

 

La maison est déjà mentionnée en 1418. Vers 1460, elle est transformée en hôtellerie, à l’enseigne du Soleil. La maison restera une auberge jusqu’en 1535. En 1560, elle acquiert son aspect actuel. De 1679 à 1840, la maison sera propriété de la famille Mieg, d’où son appellation actuelle. Son plus célèbre occupant sera Mathieu Mieg, dit le chroniqueur, connu pour son attachement au maintien de la ville-république, pour ses travaux historiques et pour son talent de peintre.

 

LA PHARMACIE AU LYS

 

Les propriétaires des lieux sont connus depuis 1464. En 1634, l’année de la peste, en pleine guerre de Trente Ans, la maison est sérieusement remaniée. Ceci explique la présence de ce millésime sur le linteau de la porte d’entrée donnant sur la rue des Bouchers. Peu après, en 1649, la maison est rachetée par Jean-Henri Engelmann qui y transfère son officine d’apothicaire. Depuis cette date l’immeuble abrite une pharmacie. Le plafond de l’officine est orné de peintures du XVIIème siècle.

 

VILLA STEINBACH

 

A l’origine, l’emplacement de la maison était occupé par l’Ordre des Chevaliers Teutoniques. L’ordre possédait là un grand enclos avec une chapelle et des bâtiments conventuels. Le terrain sur lequel est bâti la maison a été cédé en 1780 au manufacturier Vetter qui y fait édifier l’hôtel particulier achevé en 1788 qui sert actuellement de Musée des Beaux Arts. La maison, rachetée par Georges Steinbach au XIXème siècle, a été agrandie à cette époque. C’était au XVIIème et au début du XIXème siècle, l’une des plus belles demeures de la ville.

 

LA CHAPELLE SAINT JEAN

 

L’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean, ou Chevaliers de Malte, était le plus riche et le plus influent des ordres implantés à Mulhouse. Son installation dans la ville remonte au début du XIIIème siècle. La chapelle, dont la construction remonte au XIIIè siècle, a été remaniée et transforméé aux XIVème et XVème siècle. Le cimetière de la commanderie entourait l’édifice. Après la Réforme, les Chevaliers quittent la ville. Vendue comme bien communal en 1798, la chapelle sera transformée en brasserie, avant de devenir un atelier de maréchal-ferrant et un dépôt. Elle sera classée monument historique en 1893 et restaurée.

 

LA MAISON LOEWENFELS

 

Cet hôtel particulier, le plus bel édifice du XVIIIème siècle à Mulhouse, a été construit dans les année 1764-1770. La maison passera en 1788, dans les mains de la famille Schlumberger avant de devenir propriété d’un brasseur puis de l’Association Sainte-Marie. La maison est d’une grande qualité de construction, les matériaux employés, apportés de carrières relativement éloignées, laissant présumer du coût de la construction. Les éléments sculptés, de style rocaille, sont nombreux et soignés.

 

LA TOUR DE L’EUROPE

 

Dans les années 1960-70, tout le secteur de la Porte Jeune est remodelé afin de créer un nouveau centre-ville plus fonctionnel. La place de l’Europe est alors créée et est ornée des armoiries de villes d’Europe. Elle est dominée par la Tour de l’Europe, imaginée par l’architecte mulhousien François Spoerry et inaugurée en 1972. Cette dernière, de forme triangulaire, représente les trois frontières : France, Allemagne et Suisse.

   

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