La legende de la source

 

Tapie dans un creux au pied d´une des sept collines de la ville, son eau verte bouillonne après les gros orages."

 

Nîmes est née autour d'une source. Accueillant les primitives tribus nomades venues s´y rafraîchir et s'y désaltérer, la source fut aussitôt divinisée :
elle leur apportait repos et fraîcheur en pleine terre hostile et aride. De cette source est née l'histoire légendaire de Nîmes : on dit qu'un char romain y bascula tout entier, que de nombreuses jeunes filles désespérées s'y sont noyées, que de multiples canaux souterrains s'en vont courir sous la ville...

On dit aussi qu'Hercule, sur la voie héracléenne vers les jardins des Hespérides, eut des amours innombrables dont l'une donna naissance au dieu tutélaire de la ville : Némausus...

   

Les Gallo-Romains

 

"L'oppidum des Volques Arécomiques devient colonie de l'Empire   romain."

 

C'est de son statut de colonie romaine que Nîmes tire son passé le plus prestigieux. Vainqueur de Cléopâtre et Marc-Antoine à Actium en 30 avant JC,

L'Empereur Octave, devenu Auguste, fait frapper monnaie où sont représentés les victoires d'Egypte et l'avènement de l'empereur à la colonie de Némausus. Le crocodile et le palmier deviennent alors le symbole de la ville romaine de Nîmes.

Le statut de colonie de droit latin confère à la ville sa propre autorité. Elle érige des remparts et, dès le premier siècle après JC, s'équipe de ses plus prestigieux monuments : Tour Magne, Maison Carrée, Théâtre, Temple de Diane, aqueduc amenant l'eau de la fontaine d'Eure, près d'Uzès.

A la fin du premier siècle, l'amphithéâtre ("arènes") vient témoigner de l'importance régionale prise par la colonie romaine.

 

 

Le Moyen-Age

 

"Au Moyen-Age, la ville se rétrécit autour de la cathédrale St Castor et des arènes romaines qui servent de forteresse."

  

Nîmes se retrouve dans le royaume des Francs. Insécurité, déclin commercial, décomposition de l'état féodal dépeuplent la ville.

Aux XIème et XIIIème siècles, la ville connaît une renaissance comme d'autres villes du bas Languedoc.   L'économie    se   développe   autour  de multiples activités artisanales et surtout rurales. Sur les propriétés foncières des grandes familles, on y cultive le blé et principalement la vigne et l'olivier. L'élevage du mouton s'étend.

De la laine, les mercadiers nîmois tirent des draperies rouges qui feront leur richesse.

Au XIIème siècle, la ville se dote d'un consulat pour son administration.

   

La revolution industrielle

 

"L'industrie de la laine fait place à celle de la soie."

  

En même temps que s'affirme le dynamisme urbain, les idées de la Réforme progressent. En 1560, la communauté réformée nîmoise compte une majorité de gentilhommes, magistrats, avoués, notaires, marchands et artisans. Le consultat est dominé par les protestants.

La révocation de l'Edit de Nantes par Louis XIV va porter un coup d'arrêt à la diffusion des idées réformées. Les protestants se convertissent ou émigrent. Des marchands et fabricants nîmois s'installent à Gênes, plaque tournante du commerce du textile entre la France et l'Espagne. Des assemblées clandestines regroupent les protestants les plus fidèles.

Le siècle des Lumières mettra fin à cette époque d'intolérance. Rabaut Saint Etienne, pasteur nîmois, devient Président de l'Assemblée Nationale Constituante de 1790.

L'industrie de la laine fait place à celle de la soie. Les deux tiers de la population active de Nîmes sont employés par les manufacturiers pour la fabrication des bas de soie. Cette activité tournée vers l'exportation devient le pilier du développemen t capitaliste de la ville. Les protestants écartés de la vie publique lui impulsent leur dynamisme. De riches hôtels particuliers fleurissent en centre ville. Des espaces s'ouvrent vers l'extérieur: esplanade, cours et allées, jardins de la Fontaine...

La destruction des remparts à la fin du XVIIIe siècle et l'arrivée du chemin de fer, un siècle plus tard, donnent à la ville sa structure actuelle. Les boulevards qui cernent le coeur historique, secteur sauvegardé depuis 1985, remplacent les fossés des remparts.

 

Le XIXéme siècle

 

"Au milieu du XIXème, le chemin de fer arrive à Nîmes".

 

L'industrie textile se reconvertit, au début du XIXème, dans la confection des gants, fichus, écharpes et, surtout, châles, grâce à l'arrivée des premiers métiers Jacquard.

Au milieu du XIXème, le chemin de fer arrive à Nîmes. Il provoque un nouvel essor économique. D'abord dans le secteur viticole, en permettant le transport massif des vins de consommation courante de la région. Dans le commerce du bétail ensuite ainsi que dans de multiples secteurs d'activités comme la tonnellerie, la réglisserie, la tannerie, la chaussure, etc... Enfin, Nîmes, grâce au train devient le centre de transit, vers Beaucaire et le Rhône, du charbon cévenol.

De ce fait le quartier de la gare connaît un important développement urbain. Une large avenue doublée d'allées latérales est ouverte et relie la gare au centre ville. De riches hôtels particuliers la borde et lui donne, encore aujourd'hui, des allures "haussmaniennes" (Hôtel de police, Préfecture).

  

Aujourd’hui

 

"Le sud est devenu le terrain privilégié de l'architecture moderne."

  

L'explosion de la ville se fait aujourd'hui vers le sud. Les allées Jean Jaurès, prolongeant les jardins de la Fontaine, ont depuis peu ouvert leur horizon vers la plaine en franchissant le viaduc du chemin de fer.

Le sud est devenu le terrain privilégié de l'architecture moderne : stade des Costières, Colisée de Kisho Kurokawa, "paquebots" de Jean Nouvel. Mais le "Nîmes ancien" n'est pas en reste : face à la Maison Carrée, Norman Foster dresse le Carré d'Art, Jean-Michel Willmotte rénove les halles, l'hôtel de ville et le musée des Beaux-Arts, Martial Raysse aménage la place d'Assas et, prouesse technique entre toutes, une bulle vient coiffer les arènes en remplacement du vélum antique.

Nîmes est aujourd'hui pleinement tournée vers le XXIème siècle...

 

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