Comme l'écrivait Julien Gracq, «le vrai port, pour moi — parce qu'il était port d'attache des navires-rois, les paquebots transatlantiques —, c'était Saint-Nazaire. »

Saint-Nazaire, posée «au bout du monde sur un musoir de granité», a été nommée la «Clef de la Loire».

A l'entrée de l'estuaire de la Loire, de nombreux écueils et bancs de sable imposèrent très tôt une signalisation maritime importante. Mais il fallut attendre le XIXe siècle pour que les premiers phares modernes, équipés de puissantes lentilles de Fresnel, soient élevés sur des tours en mer et que des feux soient établis à l'extrémité des jetées pour assurer la sécurité de la navigation.

Le port autonome de Nants-Saint-Nazaire, qui s'étend sur près de 75 km, reçoit des hydrocarbures, du méthane, du charbon, des conteneurs et des produits agro-alimentaires. Il est aujourd'hui le premier complexe portuaire de la façade atlantique, ainsi que le point de passage d'une rive à l'autre de l'estuaire de la Loire, grâce à un magnifique pont à haubans sous lequel peuvent passer les plus grands navires. Un peu en retrait, le chantier de Penhoët impose toujours la masse sombre de la carcasse métallique d'un paquebot en construction. De là est sorti le plus grand bateau du monde pour son tonnage (73 000) et le nombre de passagers embarqués (2 767), c'est le Majesty of thé seas, naviguant actuellement dans la mer des Caraïbes.

 

T. Téténkina "Découvrir la France"